Time Fades Away

samedi 24 janvier 2009

L'oeil du cyclone







Tempête dans les Landes, le 24 janvier 2009 au matin

vendredi 16 janvier 2009

Classement Vertical - L'An Neuf


Le golf, les Pyrénées au loin, la vue est magnifique. Chaque fois que je viens, je regarde bien le panomara avant de partir. Toi, tu as ça tous les jours, mais tu ne le vois pas, tu n'en profite pas. Tu es là depuis vingt ans, on aurait préféré que tu soies encore là. Il y a vingt ans, j'avais dix neuf ans, tu en avais vingt neuf, on en n'avait que pour la commémoration de la Révolution, nous étions en mil neuf cent quatre vingt neuf. La dernière fois que tu es venu, c'était peu avant Noël, je n'étais pas encore rentré en week-end, je ne t'ai pas vu. Mais tu n'allais déjà pas bien. Puis tout a été vite, la fièvre, l'hôpital, et plus rien.
Souvent quand je repense à toi, c'est plutôt dix ans en arrière que je reviens. Quand jeune appelé, tu venais passer la fin de ta perme, rester dîner, écouter des quarante cinq tours, peut être là la clef de ma fascination pour la musique et les disques, puis on te raccompagnait le soir pour regagner tes quartiers.

Ainsi commençait l'An Neuf. Mil neuf cent quatre vingt neuf. De l'ennui des longs mois d'été va pourtant surgir une rencontre décisive. Par une de ces interminables journées de fin août ou début septembre, je découvrais une émission sur Europe 1 présentée par Bernard Lenoir et... Laurence Boccolini. Je me souviens d'une où ils recevaient Fevret et Beauvallet des Inrockuptibles. Ils présentaient le numéro 18, avec Morrissey et Johnny Marr des Smiths en couverture. Avant même d'avoir entendu un seul de leur disques, j'étais fasciné par leur histoire, qui se terminait par une séparation. Et deux ans plus tard on avait manifestement du mal à s'en remettre. C'est par Strangeways Here We Come que j'ai commencé, quelques semaines plus tard. Commencement à rebours. Dans ce bimestriel en noir et blanc, de nouveaux horizons s'ouvraient dès les premières pages en amuse-gueules: B52's, Chet Baker, Edwyn Collins, Rolling Stones, House Of Love, LLoyd Cole, Edward Hopper, les Kinks pour ne citer que ceux là.
L'An Neuf, ton acte de décès, mon acte de naissance.

dimanche 11 janvier 2009

Double Menton et Gros Nichons - Le Retour

Il y a quelques mois, j'écrivais ici tout le mal que je pensai de James Gray et de son précédent film, La Nuit Nous Appartient. Le billet avait été troussé dans le feu de l'action, sorti d'un trait. Et j'avais dit qu'on ne m'y reprendrait plus. J'ai une certaine affection pour ce billet, pardon pour cet accent de nombrilisme, non qu'il soit bien écrit, ni même passionnant, mais contre toute attente c'est par ce dernier qu'un tas de badauds atterrissent régulièrement chez moi. A croire que les mots "gros nichons" et "double menton" font recette sur Google. Lorsqu'il m'arrive de jeter un coup d'oeil sur les stats et de voir d'où viennent mes lecteurs adorés, j'en ai toujours un ou deux pris au piège. J'imagine leur déception lorsqu'ils découvrent l'imposture; c'est plutôt cocasse.

Alors comme j'étais assez fiers de la formule et qu'on ne change pas une équipe qui gagne, j'ai donc opté pour le même intitulé. James Gray non plus, ne change pas la formule, Double Menton (Joacquim Phoenix pour ceux qui n'auraient pas suivis) est de retour. Mais Gros Nichon (désolés les gars, pas de pignole) est au placard. Je n'avais pas prévu d'aller voir Two Lovers, mais diverses réactions ont piqué ma curiosité, certains allant même jusqu'à parler de son meilleur film... il n'en est jamais qu'à son quatrième.

Two Lovers est un mélo, ça change avec les histoires de mafia, tourné quasiment en huis clos principalement l'appartement où vit le héros, avec peu de scènes en extérieur. Le sentiment d'oppression est immédiat. Ce quadra revenu vivre chez ses parents suite à une rupture, bossant pour eux d'ailleurs, qui lutte contre un trouble bipolaire de l'humeur dont on comprend assez vite l'origine, le rouleau compresseur famillial. De quoi parle Two Lovers? De tout un tas de petites choses, des rapports avec une famille qui étouffe, de la vie, de celle qu'on attend de vous, de celle qu'on rêve, qu'on imagine, pour s'en extraire et se réaliser. Le personnage joué par Joacquim Phoenix, qui pour le coup est remarquable de sobriété, est pris en tenaille entre une jeune fille qu'on veut absolument lui mettre dans les bras, très accrochée à lui et dont il n'a que faire, et une autre, aussi barje que lui dont il tombe désespérément amoureux, mais qui n'est pas libre et le préfère comme ami.

Tout le noeud du problème est là. Non qu'il ne sache choisir, mais ce choix est fortement conditionné, comme dans tout bon drame, par nombre de facteurs extérieurs plus ou moins dépendants de lui. Comment ne pas se reconnaître dans ce personnage, entre nos rêves éveillés, et ceux toujours en veilles. Entre le chemin parcouru de ce qu'on a fait et de tout ce qu'on n'a pas encore eu le temps de faire. Entre ce qu'on est, ce qu'on aimerait être, et ce qu'on aurait voulu être. Two Lovers se place à la croisée de ces chemins. Two Lovers, par sa forme très épurée et très simple, par cette histoire bien ordinaire que tout un chacun a facilement pu connaître, m'a profondément bouleversé. Je suis sorti de la salle les yeux mouillés, j'avais froid, ces andouilles avaient coupé le chauffage pendant la projection, qui n'a fait qu'accentuer une envie de pisser folle. Je ne m'attendais pas à ça.

mercredi 7 janvier 2009

RAZ

Remise A Zéro.
Depuis ce matin RAZ. Rien pu récupérer. Un peu de ma faute à vrai dire depuis le temps que je repousse, jamais le temps de prendre deux secondes pour faire le tri. Pour le coup, le tri a été fait. Mais adieu les photos, celles de BCN et de MAD notamment, que je n'ai jamais pris le temps de sauvegarder, le calendrier de l'Avent, patiemment téléchargé jour après jour sans avoir eu le temps d'écouter un morceau, n'importe quoi, d'ailleurs j'en profite pour demander si une âme charitable l'avait en entier...
Planté planté, HS. Le disque dur est mort, tel est le résultat de l'autopsie, fatigué, usé, probablement labouré par les têtes de lectures, il a rendu son dernier souffle dans la nuit de vendredi à samedi. RIP. Au final, me voilà avec un nouveau, plus petit mais peu importe, un peu de RAM en plus, et c'est reparti comme en quarante, sur de nouvelles bases. Tout à réinstaller, de nouveaux raccourcis à choisir, une page vierge, une infinité de possibilités, une nouvelle histoire à écrire, à construire. Même si c'est toujours un peu la même.