Sur le chemin de la Convention hier, j'ai laissé un message à un ami l'informant de ma décision volte face. Il me répondit qu'il y avait fait ses emplettes la veille, et se moquant gentiment de moi, que ce n'était pas la peine de me déplacer, il avait déjà tout pris. Quoique pour les débutants comme moi, il y avait des bacs à petit prix où je pourrais trouver mon bonheur. Débutant, oui. Mais pour mieux comprendre il faut revenir en arrière.
Il y a toujours eu de la musique chez moi d'aussi loin que je me souvienne. C'était la radio qui tournait toute la journée dans la cuisine. Je comprenais que dalle à ces groupes anglo saxons, j'arrivais à peine à retenir leurs noms, j'avais des excuses j'étais encore en primaire. Des disques il y en avait peu. Des 45 tours principalement, rien de bien glorieux. J'ai véritablement eu les miens à partir de douze ans je les choisissais avec le plus grand soin: il s'agissait pas de se tromper, c'était un à la fois et tous les deux trois mois. Le seul problème et il était de taille c'était l'électrophone de ma grande soeur, le seul qu'il y ait jamais eu à la maison, en mono, qui ne tournait pas à la bonne vitesse, et rendait chaque écoute très frustrante car bridée de tout son potentiel.
Quelques année plus tard, si je continuais à acheter du 45 ou du maxi, c'est vers la K7 que j'ai opté pour le format de l'album. Nous étions au milieu des années 80 et ce support était non seulement pratique pour amener la musique en ballade, mais aussi pouvoir gratter à l'oeil une copie de 33 tours d'un camarade concilliant.
Il a fallu faire des choix fin 1989. J'allais enfin avoir un équipement digne de ce nom, un sound blaster, et voilà que du jour au lendemain, courant novembre, le disque vinyle n'avait plus la part belle dans les magasins. Jeune étudiant je me souviens encore de la surprise de ce retournement de situation lors d'une de mes promenades bi hebdomadaires à la Fnac de Bordeaux, ma résidence secondaire en quelque sorte. Réduits à la portion congrue ou pas loin, remisés dans des bacs qui n'offraient plus le même choix, au profit d'une mise en place à grande échelle de son ennemi désigné, le compact disc.
Dans ce contexte là, comme plus d'un, et je dirai même comme nous tous, je me suis équipé d'une platine cd et j'ai commencé à constituer ma collection de disques. J'ai néanmoins toujours acheté quelques vinyles pour des artistes ou des disques que j'aimais particulièrement, sans toutefois pouvoir les écouter, sachant bien qu'un jour, tout ça se réparerait. J'ai cassé la tire lire pour ma vraie chaîne, celle que j'ai toujours d'ailleurs, en janvier 1998. Pour tester les enceintes, le vendeur me proposait le best of de Police ou bien Pink Floyd The Wall, un grand classique. J'ai refusé. Malheureux!! Il ne fallait surtout pas! J'avais lu je ne sais où que ces groupes de vieux rigards ne produisaient que des disques pour démonstrateurs de Hi Fi. J'ai décellophané Fantaisie Militaire de Bashung qui venait de sortir et j'ai choisi mes enceintes, des Opal 19 Ti, sur Malaxe que je découvrais par la même occasion.
C'est à cette même période que j'ai parallèlement dégoté ma première platine disque la Fisher, dans un Cash Converter quelconque à Bègles, une bonne affaire. D'autant plus bonne qu'au moment de conclure la vente et de l'essayer le vendeur a du consentir à un rabais significatif, plus de cinquante pour cent, parce qu'elle ne marchait pas. On lui avait dérobé la courroie d'entraînement peu avant. Une fois trouvé un bout de caoutchouc adéquat c'est avec elle qu'à l'occasion je replongeais dans les souvenirs de ma jeunesse...
A suivre.
PS: Il commence à se faire tard, pour la liste des disques, cher KMS, il faudra patienter jusqu'à demain. Rien que tu n'aies déjà comme tu pourras le constater, à moins que...
2 commentaires:
J'attendrai j'attendrai :-)
Patience patience, ça vient.
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