Time Fades Away

vendredi 17 avril 2009

Revue de casernement

Depuis que mon pc a planté en début d'année, une des perte les plus lourdes hormis les photos, c'est la base de donnée de ma discothèque que je complétais au fur et à mesure, à un rythme irrégulier certes, mais pour laquelle j'étais arrivé à référencer les deux tiers. Aucune sauvegarde de faite, donc tout à refaire.
L'exercice est ingrat et idiot, parce qu'il me faut retrouver à tout prix la date exacte de sortie du disque, puisque c'est le paramètre prépondérant de la classification. J'aime bien savoir qui est avant qui, qui a fait quoi avant ou en même temps.
J'ai commencé cette fois-ci à rebours, c'était plus simple et rencontre les premières difficultés au fur et à mesure que le temps remonte et je n'en suis qu'en 2003. Pour m'en sortir, il y a certes l'internet, qui ne répond pas toujours à mes questions, et ma collection des Inrockuptibles que je paluche en quête du moindre indice.
Plus qu'une recherche de date, c'est devenu une revue de casernement. Des moments forts, des joies, des peines, des évènements marquants viennent se rappeler à mon souvenir. Et j'ai parfois du mal à reconnaître celui que j'étais il y a peu de temps encore. Du mal à me dire que j'ai pourtant aimé tel ou tel disque qui aujourd'hui ne me fait ni chaud ni froid, alors que j'écoute encore tel autre qui a toujours été l'outsider.
Je vais traverser bientôt d'autres époques, d'autres lieux, d'autres personnes dont je n'ai plus guère de nouvelles, revenir au début de ma vie active, l'armée, ma vie d'étudiant, mes jeunes années qui n'ont aucun intérêt, fatalement, et c'est amusant, celles où je n'étais même pas né, mais qui ont trouvé leur place au moment de la découverte, comme si j'y étais.
Le fait est que depuis un moment je ne parle pas du présent ni du futur, mais reviens sans cesse sur le passé, comme pour vérifier qu'à la lumière de ce que je sais aujourd'hui, de celui que je suis devenu, je n'ai pas omis quelque chose en cours de route. Pour le moment il n'y a rien à signaler donc rien à regretter. Une fois cet inventaire terminé, quand il n'y aura plus rien à en tirer, si ce n'est qu'une suite de dates qui donneront l'ordre dans une liste, je pourrais pleinement passer à autre chose.
Bientôt neuf an que je n'ai pas bougé, que je me suis laissé poser, me suis assoupi, me suis encroûté après une période instable, je sens bientôt venir le moment propice de remettre le compteur à zéro.