Time Fades Away

lundi 31 août 2009

Deuxième chance - Bis

"Tout l'intérêt de pleurer consistait à cesser de pleurer avant d'avoir trop réfléchi. Tout l'intérêt du chagrin en soi consistait à le supprimer pendant qu'il était encore honnête et sincère, pendant qu'il avait encore un sens. Parce que tout se corrompt si facilement! Laissez-vous aller et vous commencerez à embellir vos propres sanglots, ou bien vous vous mettrez à raconter l'histoire des Wheeler, avec un sourire triste, sentimental(...)"

Richard Yates - La Fenêtre Panoramique - 1961

L'histoire des Wheeler? Un couple qui peine à se parler. Franck qui passe ses journées au bureau à déplacer ou entasser des piles de dossiers en attendant l'heure de la sortie. April qui ne supporte plus le quotidien médiocre, et propose à son mari une deuxième chance: repartir à zéro, tout plaquer et refaire leur vie en Europe, avant de se laisser complètement abrutir et submerger dans cette impitoyable routine qu'ils ont pourtant toujours combattu.
Ca commençait fort mais beaucoup de questions pertinentes restent en suspens. D'autres possibilités auraient pu être envisagées, mais le roman se focalise sur le drame, et finit par ne rester qu'une triste histoire: celle d'un couple qui ne survit pas à ses idéaux.

Deuxième chance

Edition Super Jewel Box, 1 titre bonus. Parution originale le 17/03/2008.
Voilà ce que j'ai renseigné dans ma base de données. Mais qu'écoutais-je à cette époque là il y a environs dix huit mois. Je me souviens chercher en vain quelque chose qui me satisfasse. A cette date sortait aussi Alopecia de Why? vers lequel je me suis dirigé en léger différé. Ce n'est qu'à l'occasion de sa nouvelle publication, sorte de deuxième chance, et accessoirement de sa sortie française le 6 avril dernier, soit plus d'un an après sa parution originale anglaise, que j'ai enfin découvert The Seldom Seen Kid et Elbow, groupe dont j'ai toujours lu les éloges et pour lequel j'ai attendu le cinquième album avant de leur accorder la moindre attention.
Et c'est un très beau disque.

mercredi 26 août 2009

Court-métrage



Ouais... Ouais... Pas mal les vacances...

mercredi 19 août 2009

Cher Léonard Cohen

Je voulais juste vous demander de bien vouloir m'excuser, que je ne serai pas là demain. J'avais pourtant très envie de vous rencontrer. Dès que j'ai su que vous veniez en France cet été j'ai tout fait pour me libérer une période pour venir vous voir. Si j'ai laissé passer les dates de juillet pourtant géographiquement plus proches, il y avait Nantes et Toulouse, je pensais pouvoir venir à Nîmes, ville que je découvrirais pour le coup. Vos chansons qui caresseraient les pierres des Arènes, le programme me séduisait assez.

Mais voilà, s'il reste des places encore disponibles, parce que... le prix des billets... Oh quel insolent je fais, pas de ça entre nous... Impossible de trouver à se loger dans la région. La faute à eux. Longtemps resté coupé du monde faute d'internet, je n'ai pu organiser mon séjour à temps. Je le voyais comme suit: j'aurais passé la journée dans le train, avec un bouquin, un peu de musique et un petit somme de temps à autre. J'aurais quitté la gare, posé rapidement mes affaires à l'hôtel, pris quelques photos sous le soleil du Gard, puis après avoir arpenté la ville, je serais venu vous retrouver d'un pas tranquille. Je serais peut être resté un ou deux jour de plus.

Je renonce donc à me taper 6 heures d'autoroute sous un soleil de plomb, pour arriver lessivé dans je ne sais quel village alentour, si jamais il restait encore de la place, gagner les Arènes à la hâte, où si ça se trouve je me retrouverai au dernier rang, pour peu qu'il vous prenne l'envie saloper le spectacle... mais vous ne l'auriez pas fait, pas vous... et refaire le chemin à l'envers le lendemain.


Je voulais vous dire que j'ai été envahi par la beauté de votre dernier enregistrement public Live In London, un des plus beaux disques de ce printemps. Que je me revois chez Sister Ray à Berwick Street, fasciné par la photo de la pochette, surpris de voir ce disque qui venait de sortir alors que je ne savais pas. Je ne me suis décidé à le prendre que quelques jours plus tard en duty free, juste avant de rentrer.

Je voulais vous dire que votre voix m'apaise. Que vous avez toujours cette singulière majesté et ce charme dévastateur. Que vos chansons m'ont suivi depuis bientôt vingt ans. Que malheureusement, je ne pourrai les avoir susurrées à mon oreille qu'ici avec mes enceintes. Que je suis terriblement navré de ce rendez-vous manqué. Que je vous aime, Beautiful Loser.

mercredi 12 août 2009

Neil Young Archives Vol.1 1963-1972


L'objet est beau. On dirait une cartouche de cigarettes. On a peur de l'abîmer pour l'ouvrir, mais il s'ouvre bien en deux, et on découvre alors deux compartiments. Huit disques... Il va y en avoir des choses à écouter! Ça fait bien trois semaines que je l'ai, ce coffret, il m'impressionnait tellement que je l'ai laissé tel quel, sous cellophane, je ne m'y suis penché que ce week end. Longtemps promis, maintes fois repoussé, le premier volume des archives de Neil Young, couvrant la période 1963-1972, vient de paraître.


Il y eut déjà plusieurs avant goûts, avec fin 2006 la publication du Live At The Fillmore East 1970 avec Crazy Horse et quelques mois plus tard en mars 2007, celle du Live At Massey Hall 1971, qu'il faut absolument avoir, seul sur scène, soit à la guitare soit au piano, un concentré de ses meilleures chansons, probablement les plus belles. Le coffret a mis trois ans de plus pour voir le jour.


Pour quel résultat? 116 titres au total, mais une quarantaine véritables inédits, c'est un peu léger à mon goût. On y retrouve certes les deux précédents concerts cités, mais allez comprendre, nulle trace du Live At The Canterburry House 1968 publié en décembre dernier. On trouve à la place, et sans perdre au change, un enregistrement de l'année suivante, Live At the Riverboat 1969, qui est pour le moment, le principal attrait du coffret. Car pour le reste... Car pour le reste, et il me reste encore les volumes 6 et 8 à découvrir, il est assez agaçant de retrouver des pans entiers des albums originaux, qu'on a déjà, pour commencer, et qu'on connaît dans leurs moindres recoins. J'ai vraiment peine à croire qu'on n'a réussi à trouver qu'une petite quarantaine de véritables inédits, quand ce n'est pas des alternates takes. Le livret qui accompagne ne donne que le minimum syndical d'informations, pas la peine d'espérer passer des heures à s'y plonger dedans, ça tombe bien, j'ai pas le temps. Il a toutefois l'honnêteté de garantir la provenance, notamment lorsqu'il s'agit de versions déjà publiées.


Pour ceux qui hésiteraient avec la version DVD du coffret, qui pour justifier son prix sans doute, inclus aussi ce coffret de 8 CD, je leur rappellerais la chose suivante. Les premières éditions du Live At Fillmore East et du Live At Massey Hall étaient déjà enrichies de DVD hautement dispensables. Je trouve absolument scandaleux et honteux ce genre de procédé, qui consiste à filmer des photos d'archive et à donner l'illusion grossière du mouvement à coup de zoom avant et arrière. Je réfléchirais à deux fois dans le cas où tous les autres DVD de la série feraient appel à cette technique.

En conclusion. Quelques perles et de vrais joyaux qui valent le détour, c'est indiscutable. Se le procurer direct des States à un prix abordable. Sinon se replonger sans modération dans sa très dense discographie officielle.

lundi 10 août 2009

Who Can Say

Si elles étaient bien les vacances? Who Can Say? Je n'en sais rien. Le printemps s'est enfui sans que je ne m'en rende compte, il se passe la même chose avec l'été. Je suis blanquignous comme je l'ai jamais été à cette époque. Même pas eu l'occase de sortir le transat, même pas une sieste sous le châtaigner. J'ai les yeux cernés, je suis fatigué. Triste mine, triste sire. Pas de concert, ni de festival à ce jour. Pas de disques achetés non plus, pas de nouveautés, et j'ai fait une pause dans ma quête aux vinyles. Les cartons se déballent de temps à autre, les pièces prennent un nouvel habillage et montrent un nouveau visage.
J'ai l'impression d'avoir laissé filer l'été, d'être passé à côté des longues journées ensoleillées. Le soir tombe plus tôt à présent. Je vous dirai dans trois jours à quoi ressemblent les vacances au mois d'août, chose nouvelle pour moi.

Eu le temps d'oublier mes disques, d'en écouter quelques uns, dans la bagnole principalement. Aimerai vous parler plus longuement de The Horrors, des sensations que ce disque procure au volant, le pied gauche battant la mesure, le droits ne pouvant se lever de l'accélérateur, et voir ainsi défiler le paysage en cadence. Mais, il se fait tard, et je suis fatigué, alors silence, laissons les vous dire...