Time Fades Away

vendredi 27 juillet 2007

"Papa had a fight with his heart."

Voilà ce qu'a dit sa fille qui était à ses côté lorsqu'il est décédé, et qu'il tenait toujours une vodka à la main. C'était le 1er janvier 1997, l'année commençait fort. A 53 ans, il avait récemment subi une opération de la hanche, mais c'est une embolie pulmonaire en complication qui a eu raison de ce corps usé par l'alcool, l'héroïne et la dépression.

Townes Van Zandt, le troubadour texan, a mené une vie chaotique et misérable. Fortement influencé par le blues et Bob Dylan, il parcourt les petits clubs du Colorado, du Texas ou du Tennessee. Il enregistre quelques disques majeurs pour un petit label, Poppy Records. Les trois premiers sont indispensables: For The Sake Of The Song (1968), Our Mother The Mountain (1969) et Townes Van Zandt (1970). En 1972, il réchappe d'une overdose alors qu'il travaille sur son 6ème album, qu'il baptise non sans humour The Late Townes Van Zandt. Il disparaît pendant cinq ans, vivant seul et coupé du monde là haut dans les montagnes avant de se décider à enregistrer Flyin' Shoes, en 1978, dernier album important.







Il aura à peine connu la récente réhabilitation que des groupes comme les Tindersticks (qui ont repris Kathleen en 94) ou les Walkabouts (eux c'était Snake Mountain Blues en 93) avaient entrepris. Reste cette histoire triste d'un type qui a exercé une très forte influence et qui n'en a retiré aucun succès. Et ces chansons si intenses qu'elles sont capables de vous faire chialer comme une madeleine un vieux dur à cuire.


mercredi 25 juillet 2007

Stop: je joue plus

"On ne te voit plus!" ou "Tiens, ça fait un moment!". Depuis quelques temps j'existe par le fait que je ne sois plus là. Longtemps j'ai fait acte de présence. Puis à me taire, essayer de me fondre du mieux possible dans le décors, j'ai fini par progressivement m'effacer complètement au point de disparaître. J'étais bien là présent physiquement, mais en fait ailleurs, branché en pilote automatique, attendant que les heures passent pour me libérer sans bouger de ce carcan, ne répondant que par des bribes quand on m'adressait la parole - de toute façon en me la coupant la seconde qui suivait, la réponse importait peu. La suite logique des choses étant de concrétiser les choses, je suis passé du virtuel au réel et j'ai pris la poudre d'escampette. C'est sûrement ça qui a le plus désarçonné: le fait d'avoir posé un acte, d'avoir refusé, dit: stop, je joue plus. Alors on s'interroge certainement, parce que je n'en dis pas plus, et maintenant que le mauvais pli a été pris, que botter en touche est devenu ma spécialité, dialoguer est devenu plus difficile. Il faut que je me sente pleinement en confiance pour ce faire, pour enfin apparaître. Finalement de moi, on ne sait rien et mon absence est devenue le signe de mon existence.

"On vient de se concerter et finalement on va faire sans vous". Alors ça c'est le genre de trucs faut pas me le dire deux fois. On peut se passer de moi: très bien. Nul n'est indispensable. Ce qui me contrarie le plus dans cette histoire c'est le fait de ne pas l'avoir vu venir alors que je savais très bien qu'un jour ça finirait comme ça, que c'était gros comme une maison. Savoir toujours se méfier de ce sentiment de confiance, nécessaire pour avancer, mais qui vous joue des tours quand il est mis à mal. Rester toujours sur la brèche pour réagir au plus vite, même si au fil des ans on baisse la garde, parce qu'on ne peut pas rester en alerte en permanence, parce que ça demande trop d'énergie et qu'on se fatigue plus vite. Savoir encaisser sans faire sa tête de con, parce que râler pester permet certes d'évacuer la tension non sans procurer un certain plaisir, mais, tout de même, faire attention à ne pas s'en prendre à la terre entière qui n'y est pour rien.

dimanche 22 juillet 2007

Au hasard: Balthazar!!




Balthazar Castiglione - Raphaël - 1516.

Puisque vous êtes sages: une image! A quelques pas de la bigleuse de Léonardo de Vinci, attardez-vous donc un peu sur ce portrait.
Bon ok, je me suis pas foulé pour faire un billet copié/collé, mais que voulez-vous, c'est dimanche...

mardi 17 juillet 2007

Dublin Working Rehearsal, Olympia Theatre

C'était peine perdue. Cinq dates en tout et pour tout, à Dublin, à l'Olympia Theatre, du 30 juin au 5 juillet, sorte de répétition générale. Hélas en face de chaque date c'était déjà sold out, sold out, sold out, sold out, sold out...






R.E.M. met la dernière main en Irlande à un nouvel album et ont décidé d'offrir la primeur de leurs nouveaux morceaux en toute simplicité. Bon j'y étais pas, et je vous cache pas que j'aurai bien aimé y être. Mais avec quelques photos glanées ça et là... on peut imaginer l'ambiance, et un peu plus si affinité... Il doit s'agir du troisième soir, l'image et le son sont limites, mais c'est un bootleg et on s'en contentera. Puis surtout ya neuf des onze nouveaux titres.

That's How People Grow Up

C'était le 29 juin dernier, sur C.B.S., chez David Letterman. Un inédit de Morrissey. Mention spéciale à la choriste pour la vocalise sur l'intro et pour l'accoutrement...



For fans only!

Quelques news du Moz. Son contrat chez Sanctuary Records est arrivé à échéance (comprendre: il a plus de maison de disque). Il serait en pourparler avec Warner Bros (mais rien n'est fait). Pas d'album en vue, contrairement à ce qu'aurait pu laisser penser le nouveau morceau, mais plutôt un n-ième Greatest Hits. Il est actuellement en tournée américaine avec son lot de shows annulés (une vieille habitude). Ce qui fait dire à ses vieux amis du N.M.E. qu'il serait temps prendre la retraite (toujours je t'aime moi non plus entre les deux!!).

vendredi 13 juillet 2007

The Phantoms And The Archetypes

Au début je me suis pas méfié. Je pensai qu'il ne resterait plus longtemps avant d'avoir des nouvelles. Au bout de deux trois ans, il me semblait normal qu'il donne signe de vie. Et puis non: rien. Dix ans que ça dure. Il semble que tout se soit arrêté vers 1995. Ma petite enquête menée, les maigres renseignements trouvés n'en disent pas plus. Pas de page MySpace, ni de vidéo sur YouTube, les quelques bios qu'on peut glaner se copient/collent les unes aux autres et n'apprennent rien de plus si ce n'est qu'une décision de justice l'empêchait de se produire de 1985 à 1990.



On ne sait pas grand chose de lui. Originaire de Glasgow, fils de pasteur, élevé sans télé ni tourne-disque, dépressif notoire, fan de Presley. Il fonde au début des années 80 Bourgie Bourgie qu'il saborde au bout de deux 45t, collabore avec Aztec Camera, Vince Clarke... Et silence radio.



Qu'est devenu Paul Quinn? Deux disques difficiles à trouver et qui pourtant ont gardés intact leur poison délétère. Sa voix puissante est plus profonde que Morrissey ou Scott Walker réunis. L'atmosphère malsaine et profondément mélancolique de ces chansons est si intense qu'il est interdit de penser que ce type était un imposteur. Beauvallet dans Les Inrockuptibles écrivait en 1992 à propos de The Phantoms And The Archetypes, le premier album, produit par Edwyn Collins son ami d'enfance, que Paul Quinn passait en revue le catalogue de toutes les dépressions. On y trouve dessus une version de Superstar des Carpenters la plus touchante que je connaisse. Il s'est produit en 1993 au Passage Du Nord-Ouest à Paris, et chantait pieds nus, seuls échos que j'ai trouvé. L'année suivant sort le deuxième album Will I Ever Be Inside Of You, toujours accompagné de The Independent Group, qui rassemblait Alan Horne, le boss du label Postcard et des Commotions, l'ancien groupe de Lloyd Cole. Son dernier enregistrement à ma connaissance se trouve sur un EP compilation regroupant plusieurs artistes: Pregnant With Possibilities Vol.1 paru en 1995, accompagné des Nectarine N°9, et s'intitule Tiger Tiger. Et puis plus rien...



Par le plus grand des hasards, Lloyd Cole lors de la promotion de son dernier album Anti-Depressant nous apprenait que Paul Quinn était toujours vivant, ce qui semble être un exploit, et qu'Alan Horne s'occupait de lui, ce qui semblait être, à ses dires, son seul geste de charité chrétienne.

mercredi 11 juillet 2007

Etrange ballet

Les touristes n'ont pas débarqué. On peut encore se garer à l'ombre. Pourquoi est-ce que je reviens ici? Parce que l'endroit est retiré? Que le sable est fin? Qu'on peut y bronzer sans avoir la marque du maillot? Le monde est clairsemé, mais avec un peu d'attention, on peut observer un étrange ballet.
Ceux qui matent l'air de rien, le cul collé sur la serviette, le nez dans un bouquin.
Ceux qui balaient la plage en prenant bien soin de se montrer sous leur meilleur profil.
Ceux qui font d'incessants aller-retours vers la dune.
Ceux qui sont plantés là, à attendre le chaland.
Ceux qui finissent par consommer sur place, sans plus se soucier du voisinage.
Ceux qui viennent s'installer près de vous en laissant tomber négligemment un T Shirt non loin, sait-on jamais...
Pour un peu, j'oubliais qu'il y a un an à peine, je prenais part à ce manège.

vendredi 6 juillet 2007

Ray Of Light

Un rayon de lumière! On finissait par se demander à quoi pouvait ressembler le bleu du ciel! Hmmm, la douce chaleur du soleil sur la peau, s'abandonner sur le sable, bercé par le roulis des vagues. Eviter le coup de soleil tant qu'à faire. Passer à nouveau l'après-midi avec Aurélien.

Chiner dans diverses brocantes quelques vinyls. Marchander un peu selon la méthode de mon adjudant, pour le plaisir du contact. Trouver quelques belles pièces pour des broutilles. Meat Is Murder en excellent état pour 2€, More Than This de Roxy Music dont j'ai toujours aimé la pochette (je vous dispense de la vidéo qui est insupportable à la revoyure), un 45 de Léonard Cohen, The Partisan, un autre des Kinks, Till The End Of The Day, offert celui-ci, le disque à l'intérieur ne correspondant pas, dommage!



Ray Of Light. Vous parler de Spain, bande son idéale pour le farniente en toute saison. Spain, trois albums parfaits de 1996 à 2001: The Blue Moods Of Spain, She Haunts My Dreams, I believe. Josh Haden, qui l'air de rien dans le rôle du binoclard coincé, se rêve en tombeur redoutable. La suavité et la sensualité qui exsude de son interprétation ne me laissent jamais indifférent. Spain, trop facilement tombé dans l'oubli, sabordé avant d'avoir jamais eu une chance de rencontrer le succès.

jeudi 5 juillet 2007

mardi 3 juillet 2007

Question tag

Même pas un mois que je m'aventure à écrire que je suis déjà tagué!! Thanks, Nat :)
I haven't deserve it, have I?

Alors la règle: copier /coller
Règle : Chaque personne taguée doit révéler 7 choses la concernant. Elle doit ensuite taguer à son tour 7 autres personnes, en laissant un commentaire sur leur blog pour les informer qu’elles ont été taguées. Elle doit enfin recopier cette règle du jeu sur son blog.

C'est parti:

J'ai la chemisette en horreur. Vous ne m'en verrez jamais porter. Une chemise se conçoit avec des manches.

Il m'est arrivé à deux reprises d'avoir un film projeté dans une salle de cinéma pour moi tout seul. La première fois c'était il y a une dizaine d'année pour un film russe en noir et blanc qui durait genre trois heures, Kroustaliov, Ma Voiture! La deuxième, c'était l'an dernier, à L'Utopia, Viva Zapata de Kazan. Décidémment le noir et blanc ne fait plus recette.

Je me suis promené récemment avec deux tronçonneuses dans le coffre de ma voiture. Et j'ai acheté 5 kg de pointes de 140.



Hier, j'ai fait les soldes. J'ai racheté From Langley Park To Memphis en CD pour 3€ . J'ai ainsi complété leur discographie que j'avais pas réécouté de bien quinze ans. On y trouve dessus entre autre The Golden Calf, toutes guitares électriques dehors (toute proportion gardée, faut pas charrier!), où le groupe se moque un peu de sa soudaine notoriété et des clichés qui vont avec. Finalement, c'est Steve McQueen qui a le mieux vieilli. Je vais pas vous pondre un post entier sur Prefab Sprout, je voudrais pas que vous croyiez que j'écoute ça matin midi et soir, mais j'ai du mal à choisir un titre. Appetite, Life Full Of Surprise, Cars And Girls??

La semaine dernière j'ai fait des lasagnes végétariennes qui m'ont valu les félicitations du jury.

Je sais encore jouer I'll Be Your Mirror et Ziggy Stardust sans me tromper à la guitare.

Je ne mets pas plus de 5 mn pour m'endormir.

Voilà, voilà, voilà, c'était vraiment très très très intéressant!! Refiler le bébé à sept personnes? La moitié de mes moins de sept lecteurs a déjà été taguée, et puis (oui vous pouvez souffler les autres!!) ya pas de gage... So stop, ins't it?