Time Fades Away

samedi 8 mars 2008

The Golden Age

Mark Eitzel a décidé de reformer son groupe, American Music Club, durant l'été 2003. Ils s'étaient séparés en 1995, amicalement au demeurant, puisque les différents membres ont toujours plus ou moins collaboré depuis. La motivation profonde de cette nouvelle tentative n'est ni l'appât du gain, ni la gloire, American Music Club, n'ayant jamais connu que l'enthousiasme de la critique et le manque patent de succès, une des évidentes raisons de leur split.
Ce même été 2003, alors que le groupe se retrouve, voir s'ils peuvent tenter quelque chose à nouveau ensemble, s'ils ont encore des choses à dire, coïncide avec la sortie de The Ugly American, album essentiellement composé de reprises de son défunt groupe, accompagnées et réarrangées avec des musiciens grecs et instruments traditionnels. Une façon de remettre en valeur un héritage qu'il serait dommage d'ignorer. Douze mois plus tard, American Music Club au meilleur de leur forme, publie leur neuvième album, Love Songs For Patriots, après une parenthèse de dix années. Et comme pour renouer avec le passé, il passera tout aussi inaperçu, si l'on excepte leurs inconditionnels adeptes.
Avec une remarquable obstination, et ne désespérant toujours pas de se faire entendre un jour, American Music Club vient, il y a quatre semaines tout juste, de publier un nouvel album, à la beauté troublante, The Golden Age, avec un line up modifié, deux des leurs ayant jeté l'éponge entre temps. Beaucoup plus calme que le précédent, un poil résigné, et toujours aussi envoûtant, le chant de Mark Eitzel s'est dénoué. Apaisé en surface, mais toujours se méfier de l'eau qui dort. On sait par avance le sort qui lui est réservé, les critiques élogieuses d'un côté et l'indifférence totale de l'autre.
Pourtant plus personne n'a de temps à perdre, Mark Eitzel réservant ses meilleures chansons pour le groupe, lui ayant suffisamment souffert d'écumer seul les petits clubs, lui de plus en plus usé physiquement, les traits tirés, le grain de la peau épaissi. Peut-être une dernière tentative avant un nouveau naufrage dans la baie de San Francisco. Un extrait, The Sleeping Beauty, en solo cette fois, avant qu'il ne soit trop tard, avant de finir comme un clochard, avant la reconnaissance posthume.

5 commentaires:

Arty a dit…

Wow !!!! On dirait Cre !!!
Sauf que je ne l'ai jamais entendu chanter...

Solitary Man a dit…

Arty>
Tu m'fais pas comme une petit'fixette, toi?? Voyons... S'il avait par exemple la barbe blanche et un bonnet rouge, il ressemblerait à qui?

Arty a dit…

La barbe blanche et un bonnet rouge ? Ben c'est Cre quand il sera vieux ça !!!

Il aura un bonnet de bain rouge marqué speedo ! (rouge pour que les autres le voient arriver de loin et s'écartent dans la piscine) J'ai gagné ???

Rodolphe a dit…

Tu es une vraie mine. Moi qui me désespère que de n'entendre que des cochoneries depuis... pfou... mille ans.

Solitary Man a dit…

Arty>
Un bonnet rouge et un speedo?? Perdu!! Steve Zissou

Rod>
Question beautiful losers, j'en ai d'autres en rayon, c'est pas ça qui manque...