Time Fades Away

dimanche 4 octobre 2009

Time To Die - Dodos

Des confettis qui jonchent le sol, le spectacle toujours un peu étrange d'arriver une fois la fête finie. Le décallage est parfois saisissant, comme quand il m'arrivait de courir le long des berges de l'Adour au milieu des tentes en camping sauvage en pleine féria de Dax, le matin. L'impression d'arriver juste après une explosion ou une catastrophe nucléaire, au beau milieu de ces toiles multicolores, où pas un centimètre carré de libre ne reste, dont on se demande si quelqu'un respire encore dedans. Quelque fois c'est un pied ou un bras endormi qui dépasse. Ou bien un malheureux, recroquevillé, la tête entre les mains, trop lourde de la soirée passée, à moins qu'il n'ait déjà vomi tripes et boyaux. Drôle de spectacle quelque fois un lendemain de fête, et vous, frais et pimpant, vous frayant un passage au milieu...



Time To Die, le troisième album des Dodos est le disque idéal pour accompagner les journées ensoleillées de cette arrière saison qui joue les prolongations. Trois petits jeunes de San Francisco qui n'en veulent. Quelque chose de frais et léger au premier abord, mais qui se révèle plus complexe qu'il n'y paraît. Ils ont fait un bond énorme dans l'écriture depuis Visiter, et ça donne des chansons qui en cachent deux voire parfois trois dans la même. Et tout ça avec pas grand chose: une guitare au picking savamment travaillé, une batterie avec des tambourins collés au basques, des marimbas (il s'agit d'un vibraphone en fait...), et la fraîcheur et l'énergie de leur jeunesse.

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