Le compte à rebours est enclenché. S'aventurer dans une galerie marchande un samedi après-midi, même si le programme laisse à désirer en temps ordinaire, devient un cauchemar. Ils sont tous de sortie, à grouiller dans les rayons achalandés. Tout regorge, tout déborde pour faire envie, pour créer un besoin éphémère, nous donner le sentiment de manquer de quelque chose, plus spécialement pour la fin d'année, allez savoir pourquoi. La cohue, le bruit, la chaleur, le piétinement produisent sur moi l'effet contraire. Je suis rentré en laissant en place cette profusion de belles marchandises qui auraient bien aimées que je leur tende le bras et leur ouvre le portefeuille.
J'ai mis du lait dans la casserole, une gousse de vanille fendue en deux et porté le tout à ébullition. J'ai guetté le moment. Quand la surface se met à bouillonner, quand l'écume monte d'un seul coup. J'adore saisir cet instant, où il faut vite retirer le lait du feu juste avant qu'il ne déborde. La musique de Wilco est un peu ça: comme le lait sur le feu. On guète l'instant où elle pourrait déraper, s'emballer, passer par dessus bord, mais comme par miracle, elle reste toujours contenue. Et la fièvre qui l'anime et la fait bouillonner retombe juste avant d'en mettre partout à côté.
Des années que nous étions destinés à nous rencontrer, des années à reporter l'instant, et finalement la rencontre avec Sky Blue Skye comme une évidence. Deux extraits ce nouvel album, du dvd de l'édition limitée que je ne puis regarder, ça m'apprendra à faire venir des disques de Miami... J'ai saupoudré en pluie du riz lavé à grande eaux, laissé cuire à feu doux une bonne demi-heure, rajouté de sucre en fin de cuisson et le zeste d'un citron. J'ai fait du riz au lait au bout du compte.
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