Je suis retourné voir I'm Not There cette semaine. Je crois que ça ne m'est jamais arrivé de retourner voir un film en salle à quelques semaines d'intervalle. Je reste très impressionné par la performance de Cate Blanchett qui a la lourde responsabilité de couvrir la période du passage à l'électricité et de la tournée anglaise de 65, et qui réussit une incarnation dylanienne parfaite. Mention spéciale aussi à Juliana Moore qui interprète un personnage facilement assimilable à Joan Baez, qui fit en gros débuter Dylan et qui sera bien malgré elle la grande éconduite. Les références et les dialogues empruntés à Don't Look Back sont nombreuses, oui parce que dans la foulée j'ai embrayé sur le documentaire de Pennebaker qui retrace cette fameuse tournée anglaise, qui me démangeait depuis longtemps. D'ailleurs un truc m'échappe dans ce film: Pennebaker ne filme que les prestations acoustiques guitare/harmonica alors que qu'il y avait une partie électrique, avec un groupe qui accompagnait Dylan, et dès qu'il montait sur scène, le silence religieux de la salle se muait alors d'un coup en murmure grandissant laissant éclater son mécontentement, fuser les sifflets, jeter les insultes et tout et tout. Il suffit d'écouter le Live At The Royal Albert Hall, Bootleg Series N°4, enregistré à Manchester, it's obvious dear, pour être le témoin de ce saisissant contraste. Je pense qu'on va en rester là avec Dylan pour un petit moment.
Revenons en quelques lignes sur les autres films retenus pour l'an dernier.
"Quand Lynch fait du Lynch", ce n'est pas de moi, mais quel sens de la formule! Il me tarde de revoir un jour Inland Empire, sans pour autant lui courir après à nouveau. Le film est sorti en plein milieu de l'hiver, en janvier, et j'ai patiemment guetté une projection dans la région pendant quasiment six mois. Six mois, semaine après semaine à pianoter sur le net pour chercher où il était projeté et si je pourrais m'y rendre. Manquant de peu les dernière séances de l'Utopia à Bordeaux en avril, je m'étais fait à l'idée que c'était cuit pour le voir en salle, et que image crade pour image crade, je materai ça en dvd. Puis un miracle, en cherchant à amortir un passeport de la Fête Du Cinéma, je découvre qu'il y aura deux séances, pas une de plus, dans le département, en juin donc. Content!!
Il y a quelques faiblesses dans le scénario des Promesses De L'Ombre. Mais ça saigne bien, dès les premières minutes. On peut trouver Naomi Watts un peu fade, Vincent Cassel à la limite du supportable, les blinis trop gras, la vodka pas assez frappée, soyons sérieux, Viggo Mortensen est le principal attrait, rien que pour sa composition de valet qui veut jouer dans la cours des grands.
Comment peut on aimer un film qui a toujours eu la grosse côte d'amour des spectateurs, La Vie Des Autres pour ceux qui auraient pas suivi, qui pour vous dire, à la fin de la séance à laquelle j'ai assisté, s'est vu applaudir, oui applaudir... au cinéma, vous ne rêvez pas... non seulement c'est rare, mais en plus je n'en vois pas l'intérêt, par la salle entière! Une forme de snobisme sans doute. Ou bien c'était l'anniversaire du projectioniste.
Tarantino en VF, ça vous dit? C'est pourtant ce qui m'est arrivé. Le film a réussi à dépasser ce handicap: c'est qu'il doit pas être si mauvais que ça. Et c'est toujours mieux que de revoir un épisode de, parce que ça n'a pas très bien vieilli en revanche, Shériff Fais Moi Peur.
6 commentaires:
Non non, Don't look back c'est la tournée de 1965 où Dylan est encore seul.
C'est en 1966 qu'il tournera avec The Hawks (futur The band), avec un set acoustique et un électrique (comme sur le bootleg series vol4, live 66). Le documentaire sur cette tournée c'est Eat the document.
Zioup!! Me suis emmelé les pinceaux grave sur ce coup!! Merci de rectifier! Z'est pour za que z'ai pas tout compris alors...
Hahaha, Tarantino en VF ! L'horreur !
Pas vu La vie des autres, et je suis pas pressé de, les quatres autres intégreront facilement mon top de l'année qu'il me reste à faire. Peut-etre dans la semaine, si je trouve le temps d'écrire.
Cre>
Remplacer La Vie Des Autres par Paranoid Park, isn't it?
Si j'avais du prolonger la liste il y avait Persepolis, GVS, Les Chansons D'Amour, Zodiac. Je vous épargne le reste
Yeah, Paranoid Park. Et sans doute Sunshine de Danny Boyle à la place du Tarantino, que j'aime beaucoup ceci dit.
Pour le Lynch c'est presque du cinéma muet non ?
Quoi que... non, le muet on arrive à comprendre quand même !!!
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