Time Fades Away

mardi 26 février 2008

Demain, j'ai peinture

Demain pour la cinquième fois en quatre semaines, j'ai à nouveau les peintres à la maison. Ce ne sera pas probablement pas la dernière fois. Un mercredi matin, il y a quatre semaines, les voilà qui débarquent motivés pour remettre une couche aux plafonds et murs touchés par un dégâts des eaux, dont on n'a toujours pas pu déterminer avec certitude l'origine, mais qu'on a attribué par commodité, moi le premier, l'expert en second, à mon voisin du dessus. Moi le premier parce que, voyant de l'eau au plafond et sur les murs, je lève les yeux et m'inquiète de qui habite au dessus. L'expert en second, parce que les dégâts étant modestes, déclarer mon voisin du dessus coupable ne l'engageait à rien, le montant des travaux étant inférieur à un certain palier, c'est mon assurance, par convention, qui prend les réparations en charge.

Ce premier matin, très motivés qu'ils sont, ils commencent à examiner de plus près et découvrent que, oh pas de chance, ce sera plus grave que prévu. Que redonner un coup de pinceau ne suffira pas, qu'ils ne peuvent pas garantir que simplement recoller la tapisserie passera inaperçu et sans conséquence puisque dès qu'ils la touchent, elle leur reste dans les mains. Ennuyeux. Me voilà à passer la matinée au téléphone, entre l'asurance, le cabinet d'expert, l'entreprise de travaux. Je parviens à faire redéplacer l'expert dans la matinée, qui m'accorde de retapisser la cuisine tout du moins. La matinée est déjà bien entamée, tout le monde s'en va. Rien n'est fait.
L'après-midi, ils en mettent un grand coup. Me repeignent le plafond du séjour dans son intégralité, alors que seule une partie de 20 cm² est tachée, mais que voulez- vous, c'est comme ça qu'il faut faire. Après, il faut laisser sécher... Ils en profitent pour me détapisser la salle de bain, allant contre les ordres de l'experts, mais préfèrent procéder ainsi et passer un coup de peinture sur les murs à la place de recoller les 20cm² de tapisserie qui baillent. Pourquoi pas? Ce sont eux les pros. La journée est déjà finie, on convient de se revoir la semaine suivante, un vendredi.

Je prépare tout, je dégage les pièces pour qu'ils puissent travailler à l'aise. La salle de bain, ça va vite, la cuisine, ça prends déjà un peu plus de temps. Et j'entreprends un grand nettoyage de printemps en les attendant. En milieu de matinée, ayant significativement avancé dans mon décapage, je commence à m'inquiéter de leur absence, et m'en vais contacter l'entreprise. Mon bon monsieur, on vous rappelle, mon bon monsieur, il y a eu contre ordre, ils se sont attardés sur un autre chantier, mais seront chez vous dans l'après-midi sans faute. Ils arrivent enfin, peignent le plafond de la salle de bain, sans toucher aux murs pour le moment, se mettent à détapisser la cuisine. Puis il faut laisser sécher... et s'en vont. L'après midi est foutue. On convient de se revoir le mercredi suivant.

Ce matin là, c'est la bonne, enfin j'espère. Je me lève aux aurores une fois de plus. Je commence à maîtriser la façon de dégager les pièces, c'est l'affaire d'une demi-heure. Ah! Les voilà. Ils me donnent une deuxième couche au plafond de la salle de bain, une première sur les murs, une au plafond de la cuisine. Et puis il faut laisser sécher, mon bon monsieur. Puis on n'a pas encore la tapisserie. On verra la prochaîne fois. Je suis libre pour 10 heures du matin. On convient de se revoir vendredi dernier.

Je suis rentré tard, ou tôt, 1 heure du matin c'est déjà... tôt. L'idée de devoir vider les pièces une fois de plus commence à me courir sur le haricot. Mal réveillé, la bouche un peu pâteuse, je commence par le plus simple, la salle de bain, j'aurai bien le temps de vider la cuisine à nouveau, le temps qu'eux s'y mettent. La salle de bain est sur le point d'être finie, qu'on me fait comprendre qu'il y a un problème avec la tapisserie de la cuisine, qu'on ne sait pas où elle est et qu'on s'arrêtera là probablement pour le moment. Bien m'a pris ne pas vider la cuisine par avance! Zêlé, il commence à se démener à grand coup de téléphone. Normal que personne ne l'ait la tapisserie: personne ne l'a choisie! Il se propose d'aller me chercher des catalogues à l'atelier pour ce faire, qu'il aille la récupérer à l'entrepôt et c'est reparti comme en quarante. Sauf que, quand il revient, les mains vides, personne n'a les papiers pour le paiement, et de nouveau coup de téléphone entre l'assurance et l'entreprise pour démêler l'imbroglio. La matinée y passe, on convient de se revoir... ce qui sera demain!

Entre temps il passe me porter les catalogues que j'ai feuilleuté, dix minutes en tout, pour choisir le truc le plus passe-partout possible. Donc demain, je ne sais pas ce qu'il va se passer. Mais je ne pense pas, par avance, leur préparer les lieux, ne sachant quel nouveau contre-temps sera à l'ordre du jour.
Passionnant non? Avec ça, comment ne pas croire à cette idée reçue que les artisans sont débordés, et faire des pieds et des mains pour les voir à l'oeuvre.

3 commentaires:

Arty a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Arty a dit…

Ben on peut dire que t'as trouvé la technique pour te faire repeindre l'appart tout entier !!! Bon ok ça prendra 3 ans au lieu de 3 jours mais au moins c'est gratis ! :)

Solitary Man a dit…

Commentaire supprimé>
Bienvenue!

Arty>
Si c'est pas malheureux: harceler un pauvre vieux sourdingue, tout ça pour des travaux d'embellissement à l'oeil...
Je ne vais pas te raconter la journée parce que ça a été épique encore et on remet ça vendredi.